| pp. : 9-10 |
Editorial |
Pr Daniel Abwa |
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| pp. : 11-32 |
Archaeological Research at the Site of Sifeh in the West Region of Cameroon |
Yakam Yola A Juma |
Archaeological research on ancient Cameroon and particularly in the Nde Division of the West Region of Cameroon has provided a lot of data for archaeologists to decipher. The site of Sifeh is one of those recent sites which was surveyed and excavated. It revealed new material remains of extinct human societies such as hand axes, grinding stones and potsherds. The analysis of the material remains showed some peculiarities in terms of the forms of rim, body and decoration of potsherds. The processual theory, postprocessual theory, cultural-ecological theory and ethnoarchaeological investigations helped us to conclude that we were dealing with a compound with three homes occupied by people who had relationships with others to purchase containers. |
| pp. : 33-59 |
Analyse historico-économique de la valorisation des objets d’art ancien d’Afrique sur le marché international de l’art depuis la fin du XIXe siècle |
Calvin Patrick Bandah Panga |
Le marché des arts anciens est dominé par les objets d’art d’Afrique dont les prix de vente s’évaluent en millions de dollars pour certains. Cet article analyse les raisons qui expliquent cette valorisation des objets d’art ancien d’Afrique sur le marché et met en avant les revenus importants que leur mobilité génère. Dans un environnement qui les oppose aux objets d’art ancien d’Asie, d’Océanie et d’Amérique latine, les objets d’art ancien d’Afrique se particularisent non seulement par leur nombre dominant, mais surtout par l’influence qu’ils ont eue en Europe au tournant du XXe siècle par le biais de la révolution artistique consacrée par la naissance d’un courant impressionniste. Depuis lors, et même malgré la survenue du Covid-19 qui a entraîné un ralentissement général des activités, leur valeur est restée stable, avec des ventes, pour certains objets, au-delà du million de dollars ; ce qui fait d’eux une valeur sûre du marché et les transforme en actif financier. |
| pp. : 61-79 |
Imbrications politiques des œuvres d’art dans les entités tikar du Cameroun |
Moghap Youchawo |
Les royaumes et chefferies tikar, répandus sur quatre régions administratives du Cameroun (Adamaoua, Centre, Ouest et Nord-Ouest), ont la réputation d’avoir un ancrage monarchique séculaire. Ces entités ont préservé un pouvoir politique centralisé et fort en utilisant divers moyens. Partant du postulat selon lequel gouverner c’est se mettre en scène pour asseoir son autorité, sa légitimité et son prestige, cet article est le prétexte pour examiner comment les œuvres d’art s’imbriquent dans l’exercice et l’exaltation du pouvoir politique dans les entités tikar. Il s’agit de s’appuyer sur diverses sources tant écrites qu’orales pour scruter les œuvres d’art au service des détenteurs du pouvoir politique. À terme, il est apparu que les productions d’art, sous diverses formes, ont souvent été mises à contribution dans les entités tikar dans le but de rehausser et de sublimer les traits multiformes du pouvoir politique. |
| pp. : 81-102 |
Les écoles de formation des cadres d’administration au Cameroun sous domination française et britannique : le cas de l’École Primaire Supérieure de Yaoundé et des training centres (1921-1961) |
Célestin Christian Tsala Tsala et Miraille-Clémence Mawa |
Quand le Cameroun est confié à la France et à la Grande-Bretagne en 1922 par la Société des Nations, mission leur est donnée de favoriser l’émancipation des peuples placés sous leur administration. C’est dans ce contexte que l’école occidentale, introduite au Cameroun comme corollaire de l’évangélisation, a épousé un nouveau visage. Sa mission, dans ce nouvel espace franco-britannique, consistait à produire un personnel subalterne, au service de l’administration en place. C’est ce qui justifie la naissance, entre autres, de l’École Primaire Supérieure de Yaoundé au Cameroun sous administration française et des training centres au Cameroun sous administration britannique. Cette étude se propose de montrer comment ces institutions scolaires ont contribué à la production d’une élite qui a servi d’appui aux administrations en poste au Cameroun. Pour y arriver, nous avons adopté une démarche comparatiste. Elle est une recherche documentaire qui s’appuie sur les sources d’archives, de seconde main et les sources dites électroniques. |
| pp. : 103-126 |
Britain and the Fulfilment of the Mandate and Trusteeship Systems in British Cameroons, 1922-1961 |
Primus Fonkeng |
The study analyses the roles played by Britain during the Mandate and Trusteeship Periods on the struggle for independence in British Cameroons. The position of Britain concerning the independence of British Cameroon was controversial because Britain never took any decisive position. The study argues that during the negotiations leading to independence Britain did not exercise any clear agenda for the territory to join either Nigeria or the Republic of Cameroon. She constantly modified her positions as the nationalist movements in the territory evolved and as new circumstances presented themselves. Britain’s position was not very clear as claimed, and its lack of interest in taking a decision affected the fate of British Southern Cameroons during debates to effect reunification. This article is thus an attempt to raise questions and seek answers to events that occurred in the territory and to understand the roles played by Britain in British Cameroons. To achieve the objectives of the study, we adopted critical approaches to explain British ideals and politics in the territory. A qualitative design was employed wherein both primary and secondary sources were used as instruments for data collection. The research findings revealed that Britain did not accomplish its assignments of preparing British Cameroons for sustainable independence and reunification. |
| pp. : 127-152 |
Purveyors of Transformation: Primary School Teachers and Change in Southern Cameroons/West Cameroon, 1932-1972 |
Michael Kpughe Lang et Bisherine Shang Bongaatoh |
The multipurpose training primary school teachers received and the prestige and dignity that characterised the teaching profession enabled them to function as agents of change in Southern Cameroons and later West Cameroon. This article explores the role of primary school teachers as change agents in Southern Cameroons. Based on a wide range of Cameroonian and European sources, most notably archival records and interviews with some teachers, the article demonstrates that the years teachers spent in training colleges exposed them to habits and ethos of the Western civilization, which permitted them to become purveyors of modernity, prosperity, morality, and order in local communities. As a new social hierarchy generated by Western education, teachers participated in the amelioration of welfare in communities where they served even though their transmission of Western cultural patterns had a negative bearing on local customs and traditions. |
| pp. : 153-175 |
Le contrôle social au Bénin : la modernisation de la prison civile de Cotonou (1952-2012) |
Arnaud Achille Gbènassou Gnidehoue |
Toutes les communautés organisées ayant existé sur la terre ont, à travers les âges, mis en place un système correctionnel pour les déviants sociaux. Au Dahomey, actuel Bénin, les prisons sont devenues une préoccupation majeure des décideurs depuis l’ordonnance n°25PR/MJLD du 7 août 1963 portant code de procédure pénale. Cette étude, axée sur la prison civile de Cotonou, a pour objectif d’analyser les actions entreprises par les pouvoirs publics du Bénin pour arrimer la maison d’arrêt de Cotonou aux normes internationales. Pour atteindre cet objectif, l’approche méthodologique utilisée a consisté en une exploitation croisée des sources écrites et des témoignages oraux recueillis auprès des informateurs de qualité sur la question. L’utilisation des données issues de ce corpus d’informations a permis de montrer que, jusqu’en 1990, la maison d’arrêt de Cotonou n’offrait aucune norme de sécurité et de bien-être aux détenus. Après la conférence nationale de février 1990, un effort avéré est entrepris par les autorités du pays en faveur de cette prison, en dépit des nombreux défis qui constituent des entraves à la modernisation totale de la maison d’arrêt de Cotonou. |
| pp. : 177-196 |
Pluralisme socioreligieux au Cameroun (1960-2020) : atout ou obstacle à l’unité nationale ? |
Jean Daniel Nebeu |
Le Cameroun est un pays aux caractéristiques religieuses hétérogènes. C’est aussi l’espace géographique où les dynamiques de sécularisation et de cohabitation communautaire se sont exprimées le mieux depuis des décennies. Néanmoins, à partir du début du XXIe siècle, la réalité est tout autre. Ceci s’explique par des pratiques inappropriées envers des normes de la République et par l’aliénation des conditions favorables à l’existence de l’espèce humaine entretenue par les extrémistes religieux. Ce qui, par conséquent, engendre inextricablement des fractures dans les rapports entre les groupes sociaux. Pourtant, la conception d’un État laïc par les pères fondateurs du Cameroun indépendant a été envisagée pour la cohabitation religieuse pacifique de sa population essentiellement plurielle. La corrélation entre le pluralisme religieux et la politique de cohabitation établie dans ce travail s’inspire du constructivisme. Pour y parvenir, il convient de prendre appui sur l’approche qualitative à travers les enquêtes de terrain, les sources écrites et internet, les textes législatifs et règlementaires. L’objectif est de mettre en lumière le défi relevé par les gouvernants et de faire des propositions pour continuer à maintenir l’unité nationale et le vivre ensemble face aux velléités religieuses perverses et sous-jacentes longtemps tolérées. Ce qui révèle tout simplement que l’édification d’une nation comme le Cameroun, aussi complexe et multireligieux, n’a guère de répit. Cet axe de réflexion enrichit à plusieurs égards le construit national auquel nous sommes tous astreints. |
