La ville de Douala se situe dans une région tropicale en proie aux menaces naturelles. La croissance urbaine disproportionnée, combinée aux crises socio-économiques, a contribué à une aggravation des vulnérabilités sociales et à la construction des territoires à risque d’origine naturelle. Les catastrophes d’inondation et de mouvement de terrain ont causé des dommages importants depuis les années 1980 : environ 45 morts, 58 habitations détruites et de nombreux dégâts matériels non évalués. Ces territoires à risque d’origine naturelle résultent-ils de la coïncidence spatiale des enjeux et des aléas ? Autrement dit, les hommes ont-ils colonisé les zones dangereuses ? L’anthropisation du milieu a-t-elle au contraire précédé les évènements naturels ? La ville de Douala dans sa dynamique spatiale tend-elle à engendrer des chaînes de menaces d’origine naturelle ou sa dynamique urbaine est révélatrice des dangers naturels préexistants ? Il s’agit dans cet ouvrage de s’interroger sur le « qui pilote ? » et surtout le « comment on pilote ? »
Cet ouvrage dresse le rapport des risques d’origine naturelle au territoire à Douala. Il positionne la gestion territorialisée comme indispensable à une gouvernance desdits risques. Pour ce faire, cette recherche insiste sur la désegmentation des pratiques de gestion d’une part. Elle repositionne les risques naturels comme thématique fédératrice de l’aménagement du territoire d’autre part.